retour de régates victorieux sur le code 1 Black legend 2 aux voiles de Saint Tropez

retour de régates victorieux sur le code 1 Black legend 2 aux voiles de Saint Tropez

C est sous la pluie, comme il se doit d ‘être célébrée une victoire au cap Lizard, en Angleterre, avec 10 jours et 7 heures de course que nous achevons cette
transatltantique express a bord du class 40  Stella Nova . Pour ma 15 eme transat, j’étais cette fois accompagné d’un team allemand enjoué et motivé qui nous a permis
de tirer au max sur le bateau, ce qui rend l’exercice en equipage toujours plus excitant. Nous finissons donc en tête des class 40,mais egalement 5 eme au general, en
etant le petit poucet de la flotte, ça a de la gueule ! face aux geants americains, nous avons bien exploité les bascules meteo et sans cesse navigué à la limite de la
rupture, avec quelques fois des sorties de pistes dans des grains violents que seul vous offre l’atlantique Nord. 10 jours à fond,toujours sous spi, à faire hurler les
safrans et la quille, nous avons passé notre temps à prendre des ris, larguer des ris, passer du spi de tête au spi capelage et spi arisé. Nos quarts de 3 heures de
bannette n ‘étaient pas superflu.
Nous finissons donc  rincés, trempés jusqu’au os, imbibés d’eau de mer, ivres de surfs, de vagues, chacun regrettant un dernier ciré encore étanche au fond de son sac.
Nous etions tous jaloux, mais admiratifs de ces splendides petrels fulmar qui nous ont offert leur vol gracieux pendant plusieurs jours de suite, ils semblaient nous
accompagner sur cette mer demontée et se jouaient des vagues quand nous les prenions impuissants en pleine face. leur plaisir semblait palpaple, enchainant des heures
durant le vol libre, épuré, sans but.
Nos surfs à nous étaient brutaux, stridents et vous propulsaient avec force vers l’avant, si nous volions de vagues en vagues, dans des bruits de larcens saturés, de
roulements de tambour ou de rythme enfiévré d’une caisse claire, notre chute se terminait dans un éclat d’ecume, où l’étrave gourmande s’étalait avec complaisance.
Il fallait alors relancer le bateau, d’un simple battement d’aile et reprendre notre vol, le sourire en coin.

Quand votre ami vous appelle pour vous proposer 3 jours de régate en
Multi 50 aux Canaries, difficile de refuser. Naviguer entre 3 bouées sur
ces engins volants , filant à plus de 20 nœuds quand le vent souffle
timidement à 12 nœuds reste un moment de pur bonheur.
La class multi 50 ‘ innove et dynamise son circuit en organisant ce
premier Grand prix à Las Palmas sous l’initiative de Lalou Roucayrol sur
Arkema. Pour ma part je naviguais avec Erwan Leroux et son équipage sur
FenêtréA Prysmian. Nous étions 5 à bord pour faire tourner à plein
régime ce bateau magique. Mes expériences en multicoques se résument à
peu près au formule 18, et à quelques sorties sur Sodebo 1 . Je
n’avais jusqu’alors jamais régaté intensément sur 3 coques. C’est donc
une première et une belle découverte qui me laisse songeur pour la suite.
En attendant on savoure notre victoire avec 5 manches gagnées sur 6 dans
un décor lunaire fait de pierre et de sable, avec une dernière journée
de brise intense sous le vent du volcan.
Hasta luego Canarias… mercredi changement de décor et départ de la
Giraglia sur un magnifique code 1 , by Black pepper, en double avec le
patron du chantier pour m’épauler Michel de Franssu.

La vie de marin réserve de belles surprises, j’étais hier soir invité par le très prestigieux et historique (1895) automobile club de France, place de la Concorde, pour présenter mon projet de course au large et revenir sur ma saison 2014 avec la projection d’un film de 15′ retraçant cette année folle où en quelques mois, j’ai réussi avec une équipe ultra compétente à mettre un 60′ à l’eau, m’entrainer, être au départ du Rhum et le finir de belle manière.
Les passionnés de vieilles voitures sont aussi des passionnés de course au large et ce fut un bel échange et une opportunité pour parler de mon futur Vendée Globe. Je me suis fixé jusqu’à la fin de l’année pour trouver un sponsor et monter un projet cohérent et sportivement défendable et repars sur les chapeaux de roues !

Opération séduction pour les futurs participants au Vendée Globe.

Voilà un peu plus d’un an, avec de nombreux chefs d’entreprise dont certains sont ici, nous avons créé une dynamique fabuleuse autour de ce rêve commun de participer au Vendée Globe. Nous avons réussi à faire le Rhum de belle manière mais maintenenant à moi de concrétiser ce galop d’essai. Au stade où nous sommes arrivés avec mon équipe, c’est inconcevable de ne pas participer au Vendée Globe 2016. Voilà 15 ans que j’en rêve. C’est la course de ma vie, j’ai construit ma carrière de coureur au large dans ce but ultime.

Parce que le Vendée Globe c’est bien au-delà d’une course, c’est une vraie aventure humaine dans laquelle je souhaite embarquer avec vous, vous faire ressentir ce que je  vis sur mon bateau autour du monde, partager. C’est la force extraordinaire du Vendée Globe : on est seul en mer mais soutenu à terre par tous les collaborateurs de l’entreprise dont on porte les couleurs. La course au large en solitaire est le plus beau sport d’équipe !

On le sait, 70% d’une course en solitaire se gagne à terre. Je l’ai expérimenté cette saison avec tous ceux qui m’ont soutenu. Nous avons vécu des moments magiques, magnifiques, parfois durs aussi… mais tous inoubliables ! Il n’y a jamais de routine sur un Vendée Globe : tout est sublimé, tout prend des proportions incomparables. Chaque jour est une occasion de partager avec la terre, de créer du lien, de s’enthousiasmer, de rêver et de ressentir les plus belles émotions. Je pense sincèrement que c’est la valeur ajoutée de notre sport !

Le vrai plus de la course au large, c’est ce ciment que nous allons créer entre vos équipes qui vont adhérer à un projet qui surpasse chacun. Un projet transversal qui rapproche les hommes et les rend plus forts. Ensemble, nous pouvons vivre une histoire unique, qui motive vos équipes en interne tout en développant la notoriété de vos marques vers l’extérieur. Un marin et un bateau engagés dans le Vendée Globe sont une extraordinaire plateforme de communication interne et externe. Il n’y a pas de perdants dans un Vendée Globe… et je constate d’ailleurs avec vous que tous ceux qui font construire des bateaux neufs sont des récidivistes : c’est bien qu’ils doivent trouver de l’intérêt à participer à cette course légendaire !

Aujourd’hui je vous propose d’embarquer avec moi pour écrire une histoire qui a du corps, du sens, de l’âme. Une histoire à partager avec l’ensemble de vos collaborateurs, de vos équipes, de vos partenaires, de vos clients. Une histoire qui se gagne dès maintenant !

En 10 mois, nous avons réussi à monter un défi de A à Z, en nous appuyant sur mon expérience et la grande compétence de mon équipe technique. Nous avons déjoué tous les pièges et atteint tous les objectifs que nous nous étions fixés.  Cette expérience en IMOCA, je suis capable de la reproduire et de l’optimiser encore dans la perspective de ce Vendée Globe 2016. Nous n’attendons plus qu’un partenaire pour relancer le projet… et nous sommes tenaces !

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10 jours après le retour du convoyage, il est l’heure de passer en « mode » hivernage. Lundi 15 décembre, toute l’équipe technique était sur le pont pour un démâtage, une sortie de l’eau et un déquillage. Le bateau a ensuite été amené au chantier Marsaudon à Lorient où il y restera tout l’hiver. For Humble Heroes passera les prochains mois à l’abri des tempêtes hivernales. L’équipe technique va désarmer le bateau pour vérification, entretien et optimisation. Sans oublier la réparation des quelques avaries subies pendant la Route du Rhum comme l’électronique, le radar, l’antenne fleet, etc. Les voiles sont également parties se faire une petite « beauté » en voilerie. For Humble Heroes sera remis à l’eau pour le printemps 2015 avec comme objectif la Transat Jacques Vabre en octobre.

Je vous souhaite à tous d’excellentes fêtes de fin d’année…

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La page Route du Rhum se ferme mais c’est désormais celle de la recherche de partenaires qui s’ouvre à moi. Au programme de ce début de mois de décembre, un passage obligé par le salon nautique de Paris !

Voici les quelques sujets qui en témoignent:

Retrouvez le reportage de France 3 Pays de Loire du mardi 9 décembre  sur http://france3-regions.francetvinfo.fr/pays-de-la-loire/emissions/jt-1920-pays-de-la-loire

Et un article du Ouest-France paru cette semaine:

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Communiqué de Presse – Dimanche 16 novembre 2014

 

For Humble Heroes est arrivé à Pointe à Pitre

En coupant la ligne d’arrivée de Pointe-à-Pitre ce dimanche 16 novembre à 04h, 04mn et 04 secondes, Armel Tripon s’adjuge la 4e place de cette Route du Rhum 2014. Magnifique performance pour le bizuth de la série ! Le temps de course de For Humble Heroes est de 13 jours, 1 heures 59 minutes et 20 secondes. Sa vitesse moyenne sur l’eau est de 12,65 nœuds, sur une distance réelle parcourue de 4123 milles (*). Un vrai rêve pour Armel en attendant un autre encore plus grand : le Vendée Globe. Interview réalisé au moment du passage de la ligne

Armel, que ressens-tu en arrivant ici à Pointe à Pitre, à chaud ?

« C’est toujours magique d’arriver ici, dans la nuit caribéenne. Et sur la Route du Rhum c’est encore plus grand. Je suis très heureux, c’est génial ! C’est comme une victoire pour moi puisque mon objectif principal était de réussir à terminer la course. La place est belle … boucler le Rhum comme ça, sur un bateau magnifique, c’est top, c’est émouvant. Cela veut surtout dire que le projet est bien né. C’est de bon augure pour la suite ! »

Si on t’avait annoncé que tu terminerais 4e de la Route du Rhum en 60 pieds IMOCA…

(il coupe) « Attends, mais déjà si tu m’avais dit il y a deux ans que je participerai à cette course-là et sur un bateau pareil, j’aurais eu bien du mal à te croire ! C’est un rêve qui se réalise… Et puis quatrième ça a de la gueule parce que devant moi entre François (Gabart), Jérémie (Beyou) et Marco Guillemot, il n’y a que des marins de talent, que des gars qui méritent leur place. Avec un peu de réussite, j’aurais pu titiller un peu plus Marco pour la troisième place – ça ne m’aurait pas déplu d’ailleurs – mais je ne vais pas faire la fine bouche… le contrat est rempli ! »

« Je n’ai pas toujours été serein »

 Tu disais hier que tu continuais à apprendre sur ce bateau… qu’as tu appris sur cette Route du Rhum ?

« A naviguer en décomposant chaque geste, sinon à la moindre faute la sanction est immédiate. Le meilleur exemple c’était hier : j’ai été trop confiant dans un empannage. J’ai raté une chronologie de manœuvre et j’ai eu droit à une magnifique ‘cocotte’, le spi enroulé serré dans l’étai. Résultat, obligé de monter une fois dans le mât à plus de 20 m de haut – dans 18 nœuds de vent, c’était plutôt moyen comme truc – et une deuxième fois dans l’étai pour réussir à faire descendre un peu mon spi. Christophe Auguin disait « avant chaque décision je bois un café »…. pour dire qu’il faut beaucoup réfléchir sur ces bateaux, temporiser pour décomposer ce que tu vas faire, ne pas dépenser ton énergie inutilement. Les IMOCA sont surpuissants, tu apprends à vivre avec ça, à être en permanence à grande vitesse sous spi, de longues heures entre 15 et 20 nœuds. C’est fou quand on y pense… Bon, après ça reste du bateau à voiles mais j’avoue que je n’ai pas toujours été très serein, d’autant que je n’avais pas de spi de capelage. Et attaquer sous grand spi de tête et avec un pilote automatique de secours, parfois c’est clairement tendu ! Tu navigues vraiment autrement que sur les bateaux que j’ai connu jusqu’à présent, c’est sûr. Cette Route du Rhum est une super expérience qui va beaucoup me servir par la suite.»

Cette réussite en solitaire, c’est aussi celle d’une équipe…

« Absolument ! Je veux remercier vraiment fort mon équipe technique qui a fait un super boulot en amont pour préparer ce beau bateau en un temps record. Elle a aussi assuré le suivi technologique pendant la course, c’était nouveau pour moi et génial d’avoir ce soutien. C’est un point hyper positif du projet et je dis un grand merci à mon boat captain Julien Romagné et à mes préparateurs, ‘Juju’ (Patrick Julien) et Frédéric Bérat. C’est grâce à eux aussi… et je n’oublie surtout pas toute l’équipe à terre d’Imagine qui a été extraordinaire. Tout le monde a fait un super boulot… et on va continuer à écrire cette belle histoire ensemble ! »

« Mon zéro-six est de nouveau dispo… »

Et maintenant, quel est ton programme ?

« Et bien… faire la fête ! Quand tu arrives aux Antilles et que tu réussis à boucler la Route du Rhum, c’est inclus dans le package ! Ensuite on va très vite se remettre au travail pour re-préparer le bateau, car For Humble Heroes repart en convoyage dans l’autre sens dès la fin de la semaine. A plus long terme, j’ai noté beaucoup d’idées pour l’optimiser pendant la course. Cela va nous être très utile pour le chantier d’hiver afin de faire en sorte que le bateau soit encore plus performant. »

Et ton projet de participer au Vendée Globe 2016 ?

 « C’est clairement l’objectif ! On va y travailler dès le retour en France, en enchainant des rendez-vous, en continuant à progresser sur le dossier. Avec cette Route du Rhum, la première partie du projet est bouclée proprement mais le but de l’aventure c’est bien d’être au départ du Vendée Globe 2016. Je cherche un sponsor, tu peux  passer le message : mon zéro-six sonnait occupé ces deux dernières semaines, mais il est de nouveau dispo. On peut m’appeler ! »

(*) Sur la route théorique de 3 542 milles, la vitesse moyenne de For Humble Heroes a été de 10,86 nœuds.

Propos recueillis par l’agence Mer & Media

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Route du Rhum 2014 – Lundi 10 novembre 2014

Sur son grand trimaran de 30 mètres, Loïck Peyron vient de gagner ce matin la Route du Rhum en catégories Ultimes, s’offrant le luxe d’un nouveau record de l’épreuve en 7 jours et 15 heures. Au beau milieu de l’Atlantique, sur son monocoque de 18 mètres, la lutte continue en IMOCA pour Armel Tripon. Il consolide encore ce matin sa belle quatrième place.

L’ambiance électrique à Pointe à Pitre cette nuit, pour l’arrivée de Loïck Peyron, préfigure de ce qui attend les IMOCA à la fin de la semaine : un joli délire. Mais patience. Si les Ultimes géants et leurs vitesses supersoniques sont logiquement en train d’en terminer avec cette dixième Route du Rhum (qui entre de plain pied dans la légende via ce nouveau record signé Loïck Peyron), les monocoques ont encore 1500 milles pour se départager. Soit cinq jours de course aux vitesses de progression actuelles, légèrement supérieures à 300 milles sur 24 heures.

A bord de For Humble Heroes, Armel Tripon se bat comme un beau diable, dans des conditions délicates car le vent n’est pas aussi stable qu’on pouvait l’espérer. Et il y a sur le chemin des zones où la pression est un peu plus faible. Or, sur ces machines de haute précision, une faible différence de 2 ou 3 nœuds de vent en plus ou en moins se traduit immédiatement sur la vitesse du bateau. Conséquence : il faut être très attentif, manœuvrer souvent, porter la bonne toile et savoir empanner au bon moment pour garder le meilleur angle au vent et le meilleur compromis entre le cap et la vitesse. C’est ce qu’a fait Armel Tripon cette nuit vers 1h du matin, dans un timing similaire à celui de Marc Guillemot. Le tout est très exigeant physiquement. D’ailleurs Armel ne cache pas être en déficit de sommeil, mais c’est le cas sur tous les bateaux. Au bout de 8 jours de course acharnée ce facteur de la lucidité et de la fraicheur physique va compter pour cette dernière semaine de course.

« C’est inouï d’être là »

Mais n’anticipons pas. La situation ce matin est la suivante : en tête de flotte François Gabart et Jérémie Beyou jouent toujours au chat et à la souris. Légèrement plus au sud, Marc Guillemot et Armel Tripon se battent à distance pour le podium virtuel. Pour le moment il n’y a pas d’opportunités de regagner une place. Mais en course au large, il faut aussi savoir regarder dans le rétro… et la bonne nouvelle est que depuis trois jours Armel Tripon augmente sensiblement son avance sur son concurrent direct, Louis Burton. Celui-ci évolue désormais plus de 120 milles dans le sillage de For Humble Heroes, alors qu’il n’était que 40 milles derrière au passage des Açores. Voilà qui doit encore renforcer le moral d’un Armel Tripon en plein rêve éveillé. « C’est inouï d’être là, sur ce bateau, sur la Route du Rhum… » confiait-il hier dans un bref message. On ne le contredira pas. C’est inouï, en effet.

En bref : Au pointage de 8h ce lundi 10 novembre, Armel Tripon est classé 4e, à 236 milles du leader François Gabart. For Humble Heroes a 121 milles d’avance sur le 5e Louis Burton et 77 milles de retard sur le 3e Marc Guillemot. Il navigue par 26°53 Nord et 37°09 Ouest, à 1552 milles de l’arrivée à Pointe à Pitre. Cap 287°. Vitesse 14,7 nœuds.

Le classement de 8h ce lundi 10 novembre

1. François Gabart – Macif – à 1316 milles de l’arrivée
2. Jérémie Beyou – Maître Coq – à 41,9 milles du leader
3. Marc Guillemot – Safran – à 159 m
4. Armel Tripon – For Humble Heroes – à 236 m
5. Louis Burton – Bureau Vallée – à 357 m
6. Alessandro Di Benedetto – Team Plastique AFM Téléthon – à 691 m
7. Tanguy de Lamotte – Initiatives Coeur – à 1023 m
8. Vincent Riou – PRB – ABD
9. Bertrand de Broc – Votre nom autour du monde – ABD