Leader, Armel Tripon se « prépare à la guerre »

Armel Tripon a pris les commandes de la Transat Anglaise ! Son « Black Pepper/Les Ptits doudous par Moulin Roty » possède ce matin un peu plus de 20 milles d’avance sur ses premiers poursuivants. Mais le passage d’une grosse dépression la nuit prochaine pourrait redistribuer les cartes. Il faudra surtout agir en bon marin dans une mer grosse et des vents forts.

A la fin du quatrième jour de course, Armel Tripon est en tête de The Transat Bakerly, la Transat Anglaise ! Environ 350 milles dans le Nord-Est de l’archipel des Açores, ‘Black Pepper/Les Ptits doudous par Moulin Roty’ navigue ce vendredi matin à 9 nœuds, à un peu moins de 2390 milles de l’arrivée à New York. Armel possède 22 milles d’avance sur Thibaut Vauchel-Camus, 25 milles sur Louis Duc, 37 milles sur Phil Sharp et 42 milles sur Isabelle Joschke, ses quatre plus grands concurrents des avant-postes. Mais ces quatre bateaux sont positionnés plus au Nord que lui et la situation de la dépression qui arrive a légèrement évolué pour devenir a priori plutôt défavorable à Armel Tripon, qui s’attend à perdre son leadership ce week-end. Armel explique : « la situation n’a pas évolué dans le bon sens pour moi, les routages que je fais tourner me sont pour le moment défavorables et je pense que ça va mieux passer pour les bateaux du Nord que pour moi. On verra bien, mais au moment où je vous parle, il y a de fortes chances pour que je ressorte de ce phénomène derrière eux. Bon, c’est la course… c’est bien joué de leur part s’ils avaient vu ça depuis longtemps. Mais ce qui m’importe le plus maintenant c’est d’agir en bon marin, la priorité c’est de bien préserver le bateau, d’éviter la casse. »

Vers une nuit difficile
Armel Tripon poursuit : « Je suis en phase d’approche de la dépression. Je vais avoir droit au passage de front cette nuit avec des vents à 40 nœuds rafales à 50. C’est du costaud, mais ça va passer assez vite. Demain matin ce sera terminé. Je me prépare à la guerre le mieux possible, le bateau est prêt, le bonhomme aussi. » Dans ce genre de situation, potentiellement périlleuse, on peut faire confiance à Armel Tripon : il en a vu d’autres, notamment pendant ses années en Figaro où il a déjà affronté ce genre de phénomène avec un bateau beaucoup plus petit que son Class40. Dans ces moments-là, la course passe au second plan et il faut agir en bon marin pour préserver autant le matériel que le bonhomme. Cela veut dire notamment : bien arrimer tout dans le bateau, préparer ses voiles de tempête, anticiper tout ce qui peut l’être côté matériel, imaginer sa navigation par rapport aux vagues, voire un plan B si une avarie survient ou si les conditions exigent de se mettre en fuite quelques heures pour laisser passer le mauvais temps. Cela veut dire aussi emmagasiner du sommeil et des calories car on sait qu’il faudra être en veille permanente et qu’on ne pourra ni manger ni dormir pendant le coup de vent, donc préparer de la nourriture rapide et accessible dans les poches. Armel sait tout cela et se prépare minutieusement : « Black Pepper est prêt pour la bagarre, moi aussi, j’ai réussi à bien me reposer et à bien m’alimenter, je sais que je vais déguster mais j’ai confiance… on se rappelle après la guerre (rires)! » Pour ses supporters, il faut comprendre que le classement va forcément être secondaire pendant le passage du front, au moment où le bateau va être relativement proche des Açores. L’objectif de la nuit qui vient va être de faire le dos rond et se sortir de cette phase délicate sans encombre. Pas grave du tout s’il faut y laisser le leadership de la course. Celle-ci reprendra ses droits dès que le coup de tabac sera dans le sillage.

En Bref

Au pointage de 8h ce vendredi 6 mai, Armel Tripon est en tête de The Transat, à 2388 milles de l’arrivée à New York. 2e Thibaut Vauchel-Camus à 21,6 milles. 3e Louis Duc à 24,6 milles. 4e Phil Sharp à 37,3 milles. 5e Isabelle Joschke à 24,07 milles.

Plus d’infos sur la société Black Pepper ici : www.blackpepper.fr

Contact skipper :
06 09 97 20 18
https://www.armeltripon.com/

 Black Pepper / Les ptits doudous 3e et bien placé au Sud

Très bonne entame de course pour Armel Tripon

« Black Pepper/Les Ptits doudous par Moulin Roty » est un des grands animateurs de ce début de Transat Anglaise. Deux jours après le départ de Plymouth, Armel Tripon a réussi son pari de gagner dans le sud. Son Class40 est celui qui a le plus progressé vers le bas des cartes marines. Nous avons joint Armel à bord aujourd’hui…

Armel, tu es le plus Sud de la flotte des Class40 – et c’est ce que tu voulais. On t’imagine donc satisfait de ton début de course ?
« Oui, jusqu’ici c’est propre ce que je fais. Ce n’est que le début, mais je suis content de ma trajectoire qui m’a permis de glisser sous la zone de vents faibles. Les autres sont entre 55 et 80 milles dans mon Nord. Pour l’instant je ne peux qu’être content de mon idée et de mon placement. C’était un vrai cas d’école et je ne suis pas allé dans le mur. Disons que c’est une bonne entame de course. »

Tes vitesses étaient très élevées ces dernières 24 heures. Qu’en est-il maintenant, après 48 heures de course ?
« C’est tonique, j’ai encore 30 nœuds de vent, je navigue avec un ris dans la grand voile et le petit spi. Le bateau file parfois entre 15 et 18 nœuds, j’ai fait des surfs à 21 nœuds, c’est bien… mais c’est assez exigeant ! Il faut tenir la cadence et ce n’est pas forcément simple car il y a encore entre un mètre cinquante et deux mètres de creux. Ce n’est pas toujours très confortable (rires) ! »

Une dépression très creuse sur la route. La suite ?
« Le vent d’Est que j’ai en ce moment devrait tourner assez vite au Nord-Est, ce qui me permettra d’empanner pour faire un bord vers l’Ouest (c’est chose faite cet après midi, à hauteur du cap Finisterre ndr). Il faut bien suivre le vent pour savoir quand déclencher les bons bords au bon moment. Le problème c’est plutôt la suite du secario: il y a une décision stratégique importante à prendre car une dépression assez creuse nous barre la route et il y a plusieurs idées pour la négocier au mieux. »

A quelle échéance est cette dépression, que peut-elle entraîner et quelles sont les grandes idées possibles pour l’appréhender ?
« Je ne vais pas dévoiler ici toute ma réflexion et ma stratégie. Mais sans trahir de secret, d’abord cette dépression va nous barrer la route d’ici quelques jours, ce week-end. Elle est effectivement très creuse puisque les prévisions annoncent des vents pouvant aller jusqu’à 50 nœuds et la mer qui va avec c’est à dire des creux de 6 à 8 mètres. Il faut faire attention avec ce genre de phénomène qui peut s’avérer ‘casse bateau’. On peut essayer de la négocier dans son Nord – mais si oui il faut bien choisir à quelle hauteur – ou dans son sud, mais cela rallonge forcément la route. C’est un passage délicat car il conditionnera la suite de la course. Les simulations aujourd’hui nous font passer soit au Nord des Açores – mais avec plusieurs idées qui sont plus ou moins Nord – soit carrément dans le Sud. Il faudra bien anticiper ce qu’il y a derrière cette dépression pour faire le bon choix. »

As tu réussi à te reposer un peu ?
« Un peu mieux que lors de la première nuit de course, mais ce n’est vraiment pas évident et les chocs sont parfois violents dans le bateau. Je me suis fait un peu mal en me cognant, j’ai un gros hématome mais rien de grave heureusement. Et oui, comme dans toutes les courses en solitaire, il faut bien gérer son physique et éviter de se mettre dans le rouge. Il y a des décisions importantes à prendre ces jours-ci et il faut être le plus lucide possible pour ça. »

En bref : Au pointage de 12h ce mercredi 4 mai, Armel Tripon à bord de Black Pepper/Les Ptits doudous par Moulin Roty était remonté sur le podium virtuel de cette Transat Bakerly. Il était alors classé troisième et naviguait à 12 nœuds, cap à l’ouest, au large du cap Finisterre.

© Lloyd Images

Très belle entame de la Transat Bakerly pour le skipper de « Black Pepper/Les
Ptits doudous par Moulin Roty », qui a réussi pour l’instant ce qu’il voulait : être
le plus au Sud de la flotte. Il nous raconte ses premières heures de course.

Armel Tripon : « C’est vraiment sympa de retrouver la course en solitaire, je n’en avais pas fait depuis la Route du Rhum et ma 4e place en IMOCA ! Les automatismes reviennent et je prends mes repères à bord de mon Class 40. La première nuit a été tonique, j’ai eu jusqu’à 25 nœuds de vent dans de la mer relativement formée. Je suis passée dans le Fromveur, ce courant entre Ouessant et Molène. Il y a surtout eu beaucoup de changements de voiles : toute la garde robe du bateau y est passée : solent, code zéro, code 5, spi médium, grand spi ! Maintenant j’ai tout dessus et sous spi sous le soleil, ça glisse… Pendant les premières heures, j’ai pu m’étalonner en vitesse avec les autres bateaux et ça se passait plutôt bien. Je suis où je voulais… même si évidemment je préfèrerais être encore plus au Sud ! Il y a de l’écart latéral entre nous mais pour moi, il y a une meilleure chance de passer sous l’anticyclone sur ma trajectoire, car la dorsale et ses vents faibles semble se coucher sur nous. On verra… et je vais essayer de récupérer un peu parce qu’au cours de la première nuit de course je n’ai pu dormir que vingt minutes. Or la route vers New York est longue, il faut savoir gérer ça».
En bref.- Ce mardi soir, « Black Pepper/Les ptits doudous par Moulin Roty » était
classé 5e, mais ce pointage n’est guère pertinent car calculé en terme de distance au
but. L’important est la route météo et Armel Tripon est là oùil le souhaitait de ce point
de vue : le plus au Sud possible. Affaire à suivre…

Lundi 2 mai 2016
Météo complexe sur la Transat Anglaise
Armel Tripon devra « choisir entre Guinness et tapas ! »
C’est le grand jour à Plymouth : la flotte de la Transat Bakerly – la mythique Transat Anglaise – s’est élancée à 14h30 heure locale (15h30 en France) pour plus de 3000 milles à travers l’Atlantique Nord, destination New York. A bord de « Black Pepper/Les Ptits doudous par Moulin Roty », Armel Tripon a pris un bon départ, en premier rideau. Tôt ce matin, avant de prendre la mer, il nous avait expliqué s’attendre à une course dure et à une météo compliquée…
Armel, dans quel état d’esprit es-tu en ce jour de départ ?
« C’est le grand jour tant attendu, les derniers moments avant le départ… J’ai un peu la boule au ventre – c’est normal, elle disparaitra dès le départ – et je suis très concentré, à fond sur l’étude de la météo pour analyser le mieux possible ce qui nous attend. D’autant que la situation est assez inhabituelle et très compliquée. Cette étude de la météo juste avant le départ est très importante car nous n’avons pas droit au routage extérieur et il faut bien comprendre tout ce qui peut se passer, sachant que j’ai à bord de quoi recevoir des fichiers de vent et des cartes satellites pour réactualiser en mer. Il y a aura vraisemblablement un choix crucial à faire dès les premières heures de course. »
Justement, on sait que cette Transat Anglaise – à travers l’Atlantique Nord et contre les vents dominants – peut s’avérer très difficile, très engagée.
Que prévoit la météo ?
« La météo prévoit une dépression assez creuse qui arrive sur la flotte pendant les premières 48 heures de course. On parle d’une hauteur de vagues pouvant atteindre six mètres et des rafales à 50 nœuds. Il y a donc cette première dépression à négocier… et derrière il y en aura d’autres ! Sur le départ proprement dit, à 14h30 locales donc 15h30 pour vous en France, on va s’élancer derrière un front peu actif dans des vents d’une quinzaine de noeuds de nord-ouest (confirmé au moment du départ, ndr). Dans un premier temps on est sous l’influence de l’anticyclone donc c’est du petit temps pendant 24 heures mais le problème est d’anticiper ce qui se trame après le passage de la première dépression, à l’échéance de 6 ou 7 jours de course. Pour schématiser, il faut soit aller chercher la dépression, soit passer sous l’anticyclone en allant chercher un point qui peut se trouver assez proche du cap Finisterre, la pointe nord-ouest de l’Espagne. C’est ce que disent les routages théoriques que j’ai fait tourner tôt ce matin »
Vers l’Irlande ou vers l’Espagne ? C’est effectivement inhabituel ! Cela veut dire un choix stratégique dès le départ et sur lequel on ne pourra pas revenir ?
The Transat Bakerly yacht race. The solo transatlantic race starts from Plymouth UK on Monday 2nd - New York. USA. Image licensed to Lloyd Images

The Transat Bakerly yacht race. The solo transatlantic race starts from Plymouth UK on Monday 2nd – New York. USA.
Image licensed to Lloyd Images

« Exactement ! Il y a un choix stratégique à faire dès le début : soit faire du gain vers l’Ouest proche de la route directe pour aller chercher cette dépression tout de suite, soit faire du gain vers le Sud pour passer sous l’anticyclone, en faisant bien attention à ne pas rentrer dans la bordure de cet anticyclone, au risque d’être freiné. Personnellement, ça ne me dérange pas d’aller dans la baston, dans le gros temps, si ça se justifie du point de vue de la course… mais là le problème est que derrière la première grosse dépression, une énorme dorsale anticyclonique de vents faibles barre la route. On peut très bien se retrouver coincé en Irlande et ne pas pouvoir redescendre alors qu’on a une porte des glaces à respecter par 40° Nord. Et la météo évolue en permanence : hier encore les simulations étaient favorables à cette route Nord, aujourd’hui ce n’est plus vraiment le cas… »

Une éventuelle option Sud rallongerait considérablement la route ?

« Pas tant que ça compte tenu de la porte des glaces qui est positionnée finalement très Sud. Et puis, avant de penser au résultat, il faut d’abord réussir à traverser l’Atlantique et arriver de l’autre côté. Là, on doit choisir entre l’Irlande et l’Espagne, entre la musique celtique et le Flamenco, entre la Guinness et les tapas (rires) ! A quelques heures du départ – et contrairement à hier – aujourd’hui je serais plus tenté par les tapas ! Si c’est le cas, il ne faut pas s’attendre à voir les bateaux du Sud mettre le cap vers l’Ouest avant mardi soir, voire mercredi. Mais quelle que soit la route choisie on sait que de toutes façons on devra affronter des conditions difficiles, des vents puissants, des mers formées… »
On pourrait donc éventuellement voir deux flottes très différentes se dessiner, l’une au Nord et l’autre au Sud ? Une flotte irlandaise et une flotte espagnole, pour reprendre ton image ?
« C’est possible en effet ! Ce sera intéressant et il faudra prendre les classements de la première semaine de course avec des pincettes, car si c’est le cas, il y aura un écart latéral énorme entre les bateaux du Nord et les bateaux du Sud. Nous verrons bien… en tout cas j’ai hâte d’y être et de tenter de jouer les tous premiers rôles à bord de ce beau Class40 qu’est Black Pepper/Les Ptits doudous par Moulin Roty (*). Il va y avoir du jeu stratégique à mon avis très intéressant…»
(*) A 17h ce lundi après-midi, soit une heure et demie après le départ, Black
Pepper/Les Ptits doudous par Moulin Roty était bien parti, en quatrième position des
Class40.
Plus d’infos sur la société Black Pepper ici : www.blackpepper.fr
Contact skipper :
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Mercredi 27 avril 2016
Communiqué de presse

Armel Tripon parmi les favoris de la Transat anglaise

Le skipper nantais Armel Tripon va s’élancer lundi 2 mai sur The Transat Bakerly, la mythique Transat Anglaise en solitaire entre Plymouth et New York. A bord de son Class 40 « Black Pepper/Les Ptits ddoudous par Moulin Roty », il portera à la fois les couleurs du chantier Black Pepper, créateur de magnifiques bateaux, et celles d’une association qui oeuvre pour faciliter la vie des enfants hospitalisés. Et Armel Tripon compte parmi les favoris de la course… A quelques jours du départ, nous revenons avec lui sur cette association, sur le prologue de Saint Malo, et sur ses ambitions sportives…

Armel, tu es maintenant à Plymouth où tu prépares ton départ, mais comment s’est passé le prologue de Saint Malo la semaine dernière ?

« Les trois jours à Saint Malo et le warm-up c’était super ! Rencontrer les gens dans la cité corsaire était vraiment sympa et la traversée de la Manche était un excellent entraînement en solitaire avant le départ de la course. »

Une semaine avant le départ, cette traversée de la Manche a été instructive?

« Oui, c’était bien. Elle m’a permis de constater que j’étais dans le match : on finit devant, au coude à coude Isabelle Joschke et son Generali en ayant creusé sur les autres bateaux ; ça m’a rappelé mes années de Figaro où on régatait déjà l’un contre l’autre avec Isabelle. J’ai pu me confronter en vitesse et voir que je suis compétitif, c’est toujours bon pour la confiance. On a navigué dans du vent de Nord/Nord-Ouest jusqu’à 25 noeuds, il faisait froid, c’était des conditions un peu hivernales… à l’image de ce qui peut nous attendre sur l’Atlantique Nord pendant la Transat, donc c’est parfait. »

©Pierre Bourras
©Pierre Bourras

Pas de casse?

« Si, mais des bricoles sans gravité comme une bosse de ris, une poulie. J’ai pu constater qu’il y avait un petit réglage de safran à faire, aussi. C’est très bien d’ailleurs, car mieux vaut que ça m’arrive là que pendant la course. Les prologues servent aussi à ça! »

Tu es régulièrement cité parmi les favoris de cette Transat Anglaise en Class 40…

« Oui, ça ne me dérange pas, mais je n’accorde pas une grande importance à ce genre de pronostic avant une transat en solitaire qui est un exercice forcément aléatoire et où le risque de casser quelque chose est réel. Objectivement, je pense que nous sommes un gros tiers de la flotte à pouvoir briguer le podium, voire la victoire. Je vais régater contre d’autres très bons coureurs au large comme Phil Sharp, Thibaut Vauchel, Maxime Sorel, Louis Duc et bien sur Isabelle (Joschke). Nous sommes onze au départ. Il faudra se battre pour conquérir le podium de New York… et si possible la plus haute marche ! »

On voit que le nom de ton bateau a changé et que tu portes aussi les couleurs des « Ptits Doudous par Moulin Roty ». Explication?

« Et oui, ça fait un nom de bateau un peu à rallonge, mais c’est pour la bonne cause ! Les Ptits Doudous est une association géniale qui améliore la vie des enfants avant une intervention chirurgicale à l’hôpital. Et cette association est soutenue par mon sponsor historique, Moulin Roty, qui me parrainait quand j’ai gagné la Mini Transat en 2003. C’est un petit clin d’oeil à l’histoire et surtout l’occasion de défendre une belle idée, une belle démarche. »

Et ça fonctionne comment au juste « Les Ptits Doudous par Moulin Roty » ?

« Le but est de permettre aux enfants hospitalisés de se passer le plus possible de prémédication avant de passer au bloc opératoire. L’idée est venue d’une infirmière-anesthésiste qui ne supportait plus l’angoisse des enfants et de leurs parents avant le bloc, les pleurs, les cris… toute cette tension que peut ressentir un enfant à l’hôpital. Grâce à un jeu interactif – via une tablette tactile – l’enfant fait lui-même virtuellement toutes les étapes avant de passer à l’anesthésie. Ils ont réussi à diminuer la prémédication de 70% grâce à cette idée géniale qui fait d’ailleurs tâche d’huile puisqu’il y a déjà 25 hôpitaux qui l’utilisent maintenant et de nombreux autres qui se montrent intéressés par cette démarche. Moulin Roty fournit des peluches et des doudous à cette association et le produit de leurs ventes permet de financer l’achat des tablettes. Moi qui suis père de famille (Armel a trois garçons), ça me touche et je suis vraiment content et fier de porter leurs couleurs jusqu’à New York ! »

Combien de temps en mer environ pour couvrir seul l’Atlantique Nord à bord de ton Mach 40 ?

« Délicat à estimer avant que la météo se précise, mais disons autour d’une quinzaine de jours… »

Plus d’infos sur la société Black Pepper ici : www.blackpepper.fr
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A bord d’un Mach 40 très performant, le skipper nantais Armel Tripon s’apprête à participer à la mythique Transat Anglaise, entre Plymouth et New York. Rebaptisée The Transat Bakerly, cette transatlantique en solitaire qui a consacré tous les grands noms de la voile française, de Tabarly à Peyron, s’élance le 3 mai. Il manque un petit bout de budget pour jouer la gagne en Class 40… Avis aux amateurs !

Armel où en es-tu de ton projet pour participer à la Transat Anglaise ?
« J’ai trouvé 80% du budget, le bateau est en phase finale de préparation à La Trinité-sur-mer. Cette semaine nous posons la décoration sur la coque et les voiles. Mon partenaire principal est le chantier naval Black Pepper et ce sera le nom de mon bateau sur cette course… mais il reste encore de la place pour les partenaires de dernière minute qui veulent saisir cette opportunité ! On met une dernière main à la préparation technique et on part en convoyage, car nous devons être le 20 avril à Saint-Malo pour trois jours de rencontres entre le public, les partenaires et les skippers.»

A Saint-Malo ? Mais la Transat Anglaise part pourtant de Plymouth !
« Oui, mais les skippers sont en majorité français et l’organisation a imaginé cette première, pendant trois jours, pour faire vivre l’événement de ce côté-ci de la Manche. C’est d’ailleurs très intéressant car cela donne une visibilité supplémentaire à l’événement et aux partenaires. Ensuite, nous traversons la Manche le samedi 23 avril en configuration de course pour rallier Plymouth, où le grand départ de la Transat sera donné le 2 mai. »

Parle-nous de cette fameuse Transat Anglaise… Qu’est ce qui la caractérise ?
« Naviguer sur 3000 milles entre Plymouth et New York sur l’Atlantique Nord reste un morceau de bravoure. Parce qu’il faut régater contre les vents dominants, contre les trains de dépression qui circulent d’Ouest en Est sur l’Atlantique. Ce qui veut dire qu’il faut souvent affronter des vents puissants, et négocier des changements de rythme et d’allures nombreux et importants. C’est une transat physique et engagée. »

Armel Tripon ©Olivier Blanchet / DPPI

« J’y vais pour la gagne… »
Tu pars en Class40, combien êtes-vous en lice dans cette catégorie et quelles sont tes ambitions ?
« Nous sommes une quinzaine en Class40, avec de très sérieux concurrents. Je pars avec des objectifs ambitieux, j’ai mon mot à dire. C’est ma 17e traversée de l’Atlantique en course et je connais bien mon bateau. Il est très performant. Avec ce Mach 40, j’ai déjà remporté deux belles victoires en Atlantique : Les Sables-Horta et la Transat Newport-Cowes en équipage. C’est forcément difficile de donner un objectif précis avant le départ… mais j’y vais pour la gagne. Le podium et plus si affinités ! »

Et donc il te manque un petit bout de budget ?
« Oui, il me manque deux sponsors à cinq mille euros chacun. J’espère bien les trouver rapidement, ce serait vraiment dommage de rester à quai si proche du but. Donc je cherche, j’explique mon projet, je prospecte… je mouille le maillot ! Il me semble que le ticket que je propose est très accessible, surtout au regard du coût habituel du sponsoring qui est d’ordinaire beaucoup plus élevé et au regard également de la grande notorité de cette course mythique : The Transat a consacré des marins aussi prestigieux qu’Eric Tabarly, Philippe Poupon, Michel Desjoyeaux ou encore Loïck Peyron qui l’a gagnée trois fois. Il est encore temps de partir avec moi sur cette belle aventure ! »

L’avis d’un sponsor :
Michel de Franssu, PDG de Black Pepper,
partenaire principal d’Armel Tripon sur The Transat :
« Depuis plusieurs années, Armel est impliqué dans Black Pepper et collabore à la mise au point de nos bateaux ; je suis ravi que Black Pepper puisse l’aider à participer à « The Transat », cette formidable course de légende à travers l’Atlantique Nord.
Armel va courir cette fameuse Transat Anglaise non pas sur un bateau construit par notre chantier, mais sur un Mach 40, excellent bateau de course dans cette catégorie des 40 pieds (un plan Manuard construit par JPS Production).
Associé à quelques amis et des propriétaires de Codes by Black Pepper, nous soutenons Armel Tripon aux côtés de l’Occitane en Provence (www.loccitane.com), la société Zetes (www.zetes.com) et SCA Ouest / E.Leclerc Nantes. Nous le faisons avec d’autant plus de plaisir que nous connaissons ses qualités de coureur au large, et savons qu’il peut faire un excellent résultat. Le ticket d’entrée qu’il propose pour une course aussi prestigieuse est vraiment modeste ; il est encore possible de nous rejoindre pour l’accompagner dans cette aventure sportive et humaine. »

Plus d’infos sur la société Black Pepper ici : www.blackpepper.fr

Contact skipper :

ARMEL TRIPON CHERCHE PARTENAIRE(S) POUR METTRE LE CAP SUR NEW YORK !

Armel Tripon s’attaque à « The Transat », la mythique Transat anglaise. Il vient de mettre à l’eau un Mach 40 à La Trinité-sur-mer dans cette perspective. Départ le 2 mai à l’assaut des vents puissants de l’Atlantique Nord pour rallier Plymouth à New York. L’objectif est clair : jouer la gagne.

Quatrième de la dernière Route du Rhum en 60 pieds, le skipper nantais propose aux entreprises un ticket d’entrée très accessible pour l’accompagner sur la Transat Anglaise. Pour l’anecdote, ce défi sportif a été tenté et réussi dans le passé par d’autres Nantais du grand large et non des moindres : Eric Tabarly et Loïck Peyron. En Class 40, Armel Tripon part pour jouer la gagne. A bord d’un bateau très performant, il propose l’opportunité de participer à moindre coût à cette grande course internationale. Donnons-lui la parole.

Armel, explique-nous ce projet…
« Je vais courir ‘The Transat ‘, la Transat Anglaise en solitaire, sur un Mach 40′. En 40 pieds, donc (voilier de 12 m, ndlr). J’ai déjà un bateau prêt à naviguer que nous avons remis à l’eau ce samedi 27 février à La Trinité sur mer. C’est son port d’attache et c’est là que nous l’avons préparé pour cette course. Le bateau sera mâté mercredi et nous serons prêts à nous entraîner avec.»

C’est un bateau que tu connais bien ?
« Oui, je connais même très bien ce bateau car c’est à son bord que j’ai couru la transatlantique TR 2015 entre Newport et Cowes, avec un équipage Franco-Allemand. Ce bateau appartient à Burkhard Kheese. Nous allons encore traverser l’Atlantique ensemble en course puisque nous sommes inscrits sur la Québec-Saint-Malo qui part le 12 juillet prochain. Et pour cela, il fallait d’abord convoyer le bateau de l’autre côté de l’Atlantique… Avec son départ début mai la Transat anglaise tombait à point nommé. Burkhard m’a proposé d’y participer avec son bateau, à charge pour moi de trouver le financement nécessaire à ma participation à cette mythique course en solitaire. »

Où en es-tu de cette recherche de partenaires?
« J’ai le bateau prêt à naviguer et moi-même je suis prêt, mais il me manque un peu de budget de fonctionnement. Il me faudrait le soutien d’un ou plusieurs partenaires, en plus de celui du chantier naval Black Pepper. C’est un budget très accessible pour participer avec moi à ce grand défi sportif de renommée internationale. »

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Armel Tripon, entouré de Gonzague Chauleur, préparateur du bateau et Yvon Berehar.

Quel est le montant du ticket d’entrée pour un partenaire ?
« Quelques milliers d’euros. Je tiens à ce que ce partenariat reste accessible même pour une petite société. En outre, j’aimerais bien porter les couleurs d’une entreprise de Nantes ou de Loire-Atlantique. Ce serait cohérent avec le fait que Black Pepper a inauguré une nouvelle structure sur Nantes mi-septembre. Etant moi-même Nantais et partie prenante dans ce chantier naval, je trouve que ça aurait du sens.»

Dans le sillage d’Eric Tabarly et LoïcPeyron

La Transat anglaise est une course mythique….
« C’est clair ! La victoire surprise d’Eric Tabarly dans la brume, en 1964, est un des mythes fondateurs de la course au large en France, pour ne pas dire la pierre angulaire. C’est une des plus grandes courses en solitaire au monde… et pour l’anecdote c’est aussi une transat où les Nantais ont pris la sympathique habitude de briller : outre la victoire de Tabarly, il ne faut pas oublier qu’un autre navigateur né à Nantes, Loïck Peyron, l’a gagnée trois fois ! »

Justement, quel est ton objectif sportif ?
« Je pars avec un bateau compétitif, que je connais bien… donc avec des ambitions très élevées. Dessiné par l’architecte Samuel Manuard, le Mach 40 est un bateau qui a tout gagné ou presque dans la Class 40. Et puis la dernière fois que j’ai traversé l’Atlantique avec – dans l’autre sens – nous sommes arrivés en vainqueurs à Cowes. Autrement dit, je pars en pleine confiance pour faire le meilleur résultat possible. Pour jouer la gagne !»

Qu’est ce qui caractérise cette course ? Quelles sont ses particularités ?
« Il y a 3500 milles à couvrir, soit une vingtaine de jours de mer à travers l’Atlantique Nord avant de couper la ligne d’arrivée à l’aplomb du célèbre phare d’Ambrose Light. Ce n’est pas rien de traverser l’Atlantique et d’aller vers New York… qui est au passage une destination idéale pour faire des relations publiques ou emmener des partenaires ! L’Atlantique Nord n’est jamais une promenade de santé ! Cette course se passe en général au près dans des conditions difficiles, mer formée et vents forts. C’est une aventure et une compétition plutôt engagée.»

Comment vas-tu te préparer d’ici le départ, le 2 mai ?
« Je vais essayer d’optimiser le plus possible les deux mois avant le départ, de bien répartir mon temps entre la recherche de financements et les entraînements en mer. L’idée est de naviguer le plus possible en solitaire, de jour comme de nuit. Et je partirai fort de ma dernière expérience transatlantique en solitaire qui était la Route du Rhum en 60 pieds. J’avais réussi à y décrocher une belle 4e place malgré un plateau très relevé. Là, j’espère faire encore mieux… »

Après 48 heure d’escale Nous quittons Singapour, ville état bien propre et entièrement sous contrôle vidéo,   pour notre prochaine destination le Sri Lanka. Le détroit de Malaca entre l’ Indonésie   et la Malaisie, long de 500 milles est jonché de détritus, nous slalomons entre bouteilles en plastiques, sacs, tronc d’arbre, bidons et toutes sortes de macro déchets . Triste spectacle, que cette eau sale et polluée sur laquelle les pêcheurs sont malgré tout nombreux . Le vent erratique sous ces latitudes proche de l’équateur, nous permet sous les orages de faire des pointes à 30 nœuds sous gennaker sur une mer plus plate qu’un lac. Nous avions pour consigne d’éviter la côte indonésienne, où maraudent semble t- il quelques pirates en mal de devises et marchandises en tout genre pouvant être revendues. Aussi quand au petit matin, n’ayant pu éviter la côte dangereuse, nous nous retrouvons sans vent,   poursuivi au moteur par une barque de pêche avec à son bord des hommes armés de mitraillettes nous hélant avec vigueur,  notre premier réflexe ingénu est de pousser le moteur à fond pour tenter de s’échapper, las nous ne sommes pas assez rapides et nos soi disant pêcheurs sont en fait des militaires qui nous enjoignent de regagner le large pour éviter une zone interdite à la navigation… ouf !
C’est justement au large que nous retrouverons du vent pour glisser vers le Sri Lanka. Les quarts à la barre sont magiques et j’ai du mal à laisser ma place. Le bateau est fantastique, il semble voler au dessus de l’eau à plus de 25 nœuds au reaching sous gennaker. Après deux jours grisant, nous finissons les dernières 24 heures au près dans 20/25 nœuds où le multi devient alors un véritable shaker. Le bateau tape dans la mer formée et tremble de toute sa carcasse, les vibrations engendrées par les flotteurs en carbone se répercutent jusque dans nos estomacs et à moins d’être sanglé sur sa bannette, dormir est quasi impossible. Le près dans la brise est toujours une lutte quelque soit le bateau. Une lutte pour rester vaillant et alerte, une lutte pour le faire avancer au mieux  sans casser. Côté casse , nous nous en sortons bien avec juste un axe de boitier de latte sectionné, qui sera remplacé illico avant de toucher terre par Jean Jacques et Quentin.
Quand la côte se dessine dans la nuit noire elle apporte  les effluves d’une terre gorgée d’eau qui  nous arrive par petites touches . Nous arrivons à Mirissa , minuscule port de pêche avec à peine de place pour notre albatros géant,un peu gauche dans ses manœuvres portuaires; Un unique ponton pour nous accueillir à été libéré, face à une plage bordée de palmiers, des pirogues à balancier au mouillage, la nature exubérante, des fruits frais à profusion, l’escale s’annonce plutôt agréable et  à des années lumières de Honk Kong et Singapour.

PS / nous étions en mer, au petit matin,l’info est tombée  brutalement ,comme  un cauchemar, nous apprenons cette tragédie, ce massacre à Paris. Je ne peux m’empêcher de penser, en tant que citoyen français que nous sommes tous responsables de cette barbarie. La France a construit son échec sociale toute seule, en laissant sur le bord de la route tout une partie de sa population. Depuis des décennies les ghettos se construisent, nous vivons chacun dans notre monde et les tensions sociales s’accélèrent, bien alimentés par les politiques de tous bords. C’est un véritable gâchis et je ne suis pas certain que la rhétorique belliqueuse employée par notre président aille dans le bon sens. On continue d’exclure, de creuser des fossés irréversibles, de répondre par la loi du thalion, au lieu de se remettre en question. Le chantier est immense, mais nos valeurs républicaines sous lesquelles on se réfugie devrait réveiller nos consciences. Quelle société voulons nous construire?

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Quitter HonK Kong de nuit sur un trimaran de 30 mètres pour une première venue en Asie, faut avouer que ça a de la gueule; Les lumières hallucinantes des buildings nous fascinent et nous sommes tous sur le pont à profiter du spectacle. « C’est beau une ville la nuit »… J’ai rejoint l’équipage de Guo Chuan, parti de Quingdao via Shanghai, à Honk Kong, ma première escale dans cette route de la soie, qui doit emmener le bateau jusqu’à Monaco, sera Singapour,puis le Sri Lanka et enfin Mumbai où je débarquerai. Guo est « le skipper » chinois, homme de défi et persévérant il est passé du mini 6,50 au class 40, en étant au passage le premier chinois avoir tourné autour du globe en solitaire acquierant ainsi un véritable statut d’icône dans son pays, et maintenant au maxi trimaran. Nous sommes 4 navigants à bord, plus un cameraman de l’équivalente AFP chinoise qui après avoir vomi ses tripes pendant 24 heures , gardera l’œil vissé sur sa caméra, filant Guo comme son ombre. Je suis de quart avec ce dernier et pour mon baptême je découvre le multi océanique sur l’ex IDEC de Francis Joyon, accessoirement le bateau détenteur du record autour du monde en solitaire. Il est 0h, Joschen le boat captain, me confit la barre avec comme consigne de ne pas relancer au dessus de 125 °130°. On a 20/25 nœuds de vent, on déboule au portant dans la nuit noire et je m’apprête à battre mes records de vitesse sur l’eau.. barrer un multi océanique la nuit pour une première, c’est un peu comme si Bode Miller vous lançait sur la verte des Houches,  » hey guy’s no worries  » il y a un peu d’appréhension tout de même. Tres vite Joschen et Jean Jacques du quart sortant vont se coucher , Guo somnole à l’ordi sous la casquette et je me retrouve seul à la barre avec une putain d’adrénaline.. le tri file à plus de 25 nœuds constamment , avec des surfs à plus de 33 nœuds, c’est extraordinaire, je mesure la chance inouïe d’être au bon endroit au bon moment . Timide au début dans mes relances, je gagne peu à peu en confiance et j’attaque un peu plus sentant le bateau hyper sain et les conditions tranquilles en fait. Barrer vite et longtemps demande une concentration assez intense et au bout de 3 heures je suis cuit, on barre debout et avec un safran en moins sous le flotteur sous le vent , le bateau a un temps de réaction plus lent, il faut sans cesse relancer avant que le bateau ne s’arrête à 18/20 nœuds en fin de surf; Nous ne sommes pas en course, le bateau est chargé de matériel et gasoil, avec un seul safran, il faut rester prudent, mais nous attendrons quand même 540 milles en 24 heures, yeah… nous laissons littéralement les cargos sur place et ça c’est nouveau aussi pour moi.

Après 48 heures de folles glissades, le vent tombe et on termine notre périple au moteur, beaucoup moins fun.
Pour arriver sur Singapour nous zigzaguons au milieu des cargos au mouillage en attente, et ceux en route, Singapour est
le deuxième port de commerce au monde, il y a un trafic de dingue, ça croise dans tous les sens.
Il est 22 heures quand les douanes nous laisse entrer dans la marina
2 jours d’escale et direction le Sri Lanka .

 

 

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