Peu avant minuit ce dimanche 10 avril, Armel a chaviré à bord de son Ocean Fifty au large de La Corogne. Alors en course sur la 1000 milles des Sables, en solitaire, le skipper des P’tits Doudous a rapidement été hélitreuillé et ramené à terre. Tôt ce matin, une équipe de sauvetage, menée par Adrien Hardy, a pris la mer pour aller récupérer le trimaran sur zone. Quelques heures après son arrivée dans le port espagnol, Armel est revenu sur les circonstances du chavirage.
La nuit dernière, le skipper des P’tits Doudous évoluait dans un vent de Sud Ouest de 18 à 19 nœuds, sur une mer formée avec une houle d’Ouest, quand son trimaran de 50 pieds a chaviré. Dans ces conditions relativement instables, le Nantais dont on connait l’expérience et le sens marin naviguait prudemment, sous petit gennaker et balasté à fond. Réfugié à l’intérieur de la coque centrale de son Ocean Fifty dans un premier temps, il a rapidement été hélitreuillé par les secours espagnols et déposé à terre, à La Corogne où il a passé la nuit. Dans le même temps, l’opération de récupération du bateau s’est organisée depuis Lorient, sous la direction du navigateur Adrien Hardy dont l’expertise en matière de sauvetage de voiliers de course n’est plus à démontrer. L’équipe devrait arriver ce soir sur zone, aidée par une balise de positionnement activée par Armel avant de quitter le bord, afin de localiser la position des P’tits Doudous.
Joint ce matin par téléphone, Armel, naturellement sous le choc, est revenu sur les évènements de la nuit dernière : « J’étais sous petit gennaker et balasté à fond quand c’est arrivé. Je n’étais pas en mode attaque du tout. Je faisais route au 140 quand le pilote automatique a décroché et que le bateau s’est retrouvé à 70° du vent. Le pilote a mal réagi face à une survente et là où il aurait dû abattre, il a lofé. Je me trouvais à l’intérieur et quand je suis sorti, le gennaker claquait. J’avais pourtant mis les largeurs qui permettent de choquer les voiles en grand en cas de besoin, mais ça n’a pas fonctionné. J’ai voulu abattre de nouveau mais en deux secondes les étraves ont planté. Je le suis précipité à l’intérieur… j’ai entendu un crac au moment où le mât a touché l’eau, puis le bateau a chaviré ».
En sécurité à terre, à La Corogne, Armel n’est pas blessé. Il attend désormais que l’équipe partie de Lorient tôt ce matin arrive sur la zone du chavirage pour suivre les opérations de remorquage.
Face à cette situation très difficile à vivre pour Armel et pour toute l’équipe, les partenaires sont plus que jamais unis pour faire face et soutenir le skipper. Nolwenn Febvre, Présidente et Fondatrice des P’tits Doudous : « Les soignants des P’tits Doudous sont tous mobilisés derrière Armel. Les tempêtes sont notre quotidien à l’hôpital et nous savons les gérer. Armel nous aide toute l’année en étant un parrain très engagé et aujourd’hui c’est à nous de l’aider. Nous sommes de tout cœur avec lui ».
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