Québec-Saint Malo : l’entame s’annonce compliquée…

Armel Tripon et l’équipage Franco-Allemand de « Black Pepper/Les Ptits doudous » comptent parmi les Class40 postulants à la Transat Québec-Saint Malo, qui s’élance dimanche de la belle province. A Québec, l’équipage est resté soudé après avoir regardé ensemble la demi-finale de l’Euro de foot… mais attention car la météo du départ s’annonce bien compliquée, comme l’explique Armel Tripon.

 

Armel, comment s’annonce la météo du départ de cette Québec-Saint Malo ?

 

« Ici c’est un peu l’hiver ! On a de la pluie, du ciel gris, il fait 15 degrés maximum. Et pour le départ disons que ça va être bien compliqué car nous serons dans un flux d’Est assez fort, entre 20 et 25 nœuds de vent. Or il faut remonter le Saint-Laurent, le vent est dans l’axe de la route donc nous allons commencer par une grosse séance de louvoyage dans le fleuve, qui est relativement étroit au début. »

Cela veut donc dire un début de course très technique ?

« Oui… il va falloir tirer des bords au contact. Et même si le coefficient de marée est relativement faible – il est de 60 – ça pousse quand même pas mal en courant. Donc il va falloir aller chercher les contre-courants, s’abriter derrière les îles, naviguer dans les endroits où le fleuve est moins profond etc… Le début de course est donc en effet très technique, on va enchainer un nombre incalculable de virements de bord ! Et pour corser le tout, la première nuit de course pourrait bien s’avérer délicate elle aussi !»

C’est à dire ?

« C’est de la micro météo à prendre avec des pincettes et il faut être prudent avec ça, mais il y a un risque que le vent tombe complètement dès la première nuit. Pendant 24 à 36 heures on pourrait bien se retrouver avec des vents quasiment inexistants, entre zéro et cinq nœuds… Il faudra être très vigilants sur la navigation et tenter de s’en sortir le mieux possible. »

Ce qui veut dire que ressortir du Saint Laurent dans le bon paquet de devant sera très important ?

« Bien sur c’est toujours mieux d’être devant, mais non… ce ne sera pas forcément une sanction sans appel. Voilà quatre ans cela n’avait pas été déterminant par exemple. Car suivant le timing où on est rattrapé par les petites dépressions, on peut très bien arriver à se refaire si toutefois on a du retard, car le phéomène météo venant alors de l’ouest, il peut permettre de recoller. »

Vous êtes dix-neuf Class40 au départ, votre ambition est le podium ?

« Nous n’avons aucune pression sur le résultat ! Il y a de très bons équipages entièrement professionnels en course, alors que nous, nous sommes deux pros et deux amateurs et nous organiserons d’ailleurs pour cela nos quarts en conséquence.. eux aussi seront franco-allemands ! Mais évidemment, on essaiera de faire de notre mieux et s’il y a une carte à jouer pour tenter de conquérir une belle place, on la jouera à fond, bien sur ! Quand on est un compétiteur, on part toujours pour être le mieux classés possible à l’arrivée.»

A ce propos, vous êtes deux Allemands et deux Français à bord. Pas de problème après la demi-finale de l’Euro de foot ?

« (Rires) Tout va bien à bord ! Nous avons regardé la demi-finale ensemble dans un pub de Québec qui était plutôt pro-équipe de France… mais ça va, nos collègues Allemands sont très fair-play et on est restés bons amis ! C’est mieux quand on part pour 13 ou 14 jours de mer ensemble, d’ailleurs ! »

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