Armel Tripon : « C’est juste magique ! »
Armel Tripon : « C’est juste magique ! »
Vainqueur ce week-end du Tour de Belle-Ile pour… 39 secondes devant le Multi50 d’Erwan Le Roux, l’équipage de RÉAUTÉ CHOCOLAT, emmené par Armel Tripon, a parfaitement réussi son entrée en compétition. Première course, première victoire ! Et un système de foils qui fait ses preuves dès sa première sortie, avec des pointes à plus de 30 nœuds dans des conditions de rêve. Que demander de mieux pour une première et juste avant le Grand Prix de Douarnenez qui commence jeudi ?
Armel, revenons sur ce Tour de Belle-Ile disputé finalement samedi, et que vous avez gagné de fort belle manière à bord de RÉAUTÉ CHOCOLAT. Comment s’est passée cette course avec 440 bateaux au départ, dont trois Multi50 ?
« Les conditions étaient exceptionnelles : soleil et 15 à 17 nœuds de vent forcissant à 20 nœuds. Il y avait forcément un peu de stress sur la ligne de départ, avec tous ces petits bateaux. Nous avons choisi de faire un départ prudent, en deuxième rideau, avant de faire parler les chevaux. On s’est rapidement dégagés avec Erwan Le Roux juste devant nous… Et ça a été un match serré avec lui tout le long du parcours, bord à bord ! Erwan était devant nous jusqu’aux Poulains. On l’a passé dans un louvoyage, un choix de bord au large de la côte sauvage vers Kerdonis, à la pointe Sud-Est de Belle-Ile. Il revenait fort dans la baie, mais nous avons réussi à garder ce petit avantage jusqu’au bout et ça se joue à 39 secondes sur la ligne d’arrivée. Première course, première victoire… Et devant celui qui domine la classe Multi50 depuis trois saisons, c’est top ! »
C’était aussi la première compétition avec foil en Multi50. Quel est le bilan de ce point de vue ?
« Juste extraordinaire ! C’est super cool de valider autant de choses sur la toute première course de RÉAUTÉ CHOCOLAT… C’est énorme de valider le foil dès maintenant et c’est une réussite complète pour laquelle il faut féliciter Erwan Le Roux et Lalou Roucayrol qui ont fait prendre ce virage très important à la Classe Multi50. Franchement, c’est une réussite totale ! En plus là on a pu comparer puisque nous n’avions que le foil bâbord et il n’y a pas photo. Sur le bord où le foil est en action on est à 130% de la polaire, c’est à dire la prédiction de vitesse théorique du bateau ! »
Pointes à 30 noeuds…
et on enchaîne à Douarnenez
Ce qui veut dire quel écart de vitesse entre avec ou sans foil ?
« Sur le côté sans foil, on sent que le flotteur pousse de l’eau, mais de l’autre il est aérien, complètement déjaugé, tout comme la coque centrale. C’est exceptionnel ! Par exemple, sur un bord sans foil on pouvait être à 25 nœuds, et sur l’autre dans les mêmes conditions à 28 nœuds et je suis sûr qu’on peut encore faire plus. Dans 20 nœuds de vent, on a fait des pointes à 30 nœuds, j’ai même vu 30,6 nœuds à un moment. C’est juste magique ! Fabuleux. »
Et côté comportement dans la mer ?
« Le bateau est très sain, on a navigué sans forcer, alors qu’il y avait par moment des claques de vent de 20 à 23 nœuds et parfois deux mètres de creux. Nous n’avons eu aucun souci sur le bateau, tout fonctionne. Le système est bien fait et on peut même remonter ou descendre le foil à 15/16 nœuds, on n’est pas obligés de ralentir à 8 nœuds pour ça. C’est parfait.»
Et maintenant vous enchaînez très vite avec le Grand Prix de Douarnenez de jeudi à dimanche…
« Oui, d’ailleurs aujourd’hui mardi nous sommes en convoyage entre La Trinité et Douarnenez. Un convoyage qu’on rend instructifs puisque nous le faisons en compagnie d’Erwan Le Roux et de Lalou Roucayrol, en mode entraînement. On ne rate pas cette occasion de tester encore. Ce sera sympa ce Grand Prix, avec une alternance de courses côtières et de runs de vitesse. En plus on devrait avoir des super conditions là-bas aussi : régime anticyclonique, avec du vent de secteur Est-Nord-Est qui va se renforcer sans doute à 20 nœuds vendredi et samedi… ça va décoiffer ! »
On te sent vraiment très content de cette première expérience…
« Comment ne pas l’être ? Première course et première victoire… Ca valorise le chantier de cinq mois et le travail de toute l’équipe qui a œuvré pour que le bateau soit prêt en temps et en heure. On s’est entrainé, on s’est donné les moyens… ça n’arrive pas par hasard. »
L’équipage de RÉAUTÉ CHOCOLAT vainqueur du Tour de Belle-Ile 2017 :
Armel Tripon, Vincent Barnaud, Loïs Berrehar, Alan Pennanéac’h, Frédéric Denis.
> Ce sera le même équipage à Douarnenez, à l’exception de Didier Levourch qui remplacera Fred Denis.
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