GEODIS bientôt à bon port

L’aube se lève; la nuit disparait une fois encore, un noir opaque cède du terrain au bleu nuit puis au jaune orangé, derrière les montagnes le soleil cavale; il est trois heures, dans une heure il fera grand jour. On aura reussi à remonter le Saint Laurent, fleuve impressionnant, immense, infini, après plus de 30 h de navigation nous découvrons seulement la rive opposée, tellement c’est large, et hier soir encore devant nous semblait s’ouvrir un ocean, alors que nous nous rapprochions de Quebec; quelques mammifères marins ont montré leur têtes; deux, trois phoques du groënland apercus au jumelles, une famille de belougas qui remontait le fleuve.

Mais le vrai spectacle était ailleurs, dans la contemplation de ces milliers d’iles de conifères, plates et sauvages qui viennent s’étirer le long des berges, contrastant avec la côte septentrionnale, montagneuse, bosselée, offrant des successions de dômes qu’on imagine sans peine enneigés. La rive sud, plus accueillante, abrite des bourgades, des hameaux, des poches de vie volées à cette nature omniprésente et vertigineuse.

Dans une poignée d’heures on sera à terre; une vingtaine de milles encore, un moteur qui tourne, depuis notre escale technique dans un port de pêche gaspesien, la rivière au renard, où nous fûmes accueillis très chaleureusement. Fin de la première manche et première victoire oserai -je ! Tabernacle.

Rendez vous le 22 juillet pour le départ de Quebec ST Malo ! Armel