Armel Tripon à bon port à Québec
C’est fait : depuis lundi soir 6 juin, Armel Tripon et Emmanuel Renault sont à bon port à Québec, après treize jours d’un convoyage difficile depuis les Açores. « Black Pepper/Les Ptits doudous par Moulin Roty » est maintenant à pied d’œuvre pour participer à la Transat Québec-Saint Malo, dans un mois.
Armel, le convoyage de « Black Pepper/Les Ptits doudous par Moulin Roty » aura donc duré treize jours au total. Et on a l’impression que la route a été exigeante…
“C’est certain qu’il n’était pas de tout repos, celui-là, on a bien mérité notre arrivée je pense! On a eu droit à du vent fort, de la mer et surtout on a eu bien froid, dans la brume et dans l’humidité en permanence. Ce n’était pas franchement une croisière tranquille, mais on est d’autant plus heureux d’être arrivés et d’avoir bien préservé le bateau. A part des bricoles sans gravité, il est intact.”
Comment s’est passée la remontée du Saint Laurent ?
“Compliqué, lui aussi ! Jusqu’au bout ! On a eu droit à une alternance de brise soutenue, d’absence de vent, de près, de portant… et pas mal de mer hachée dans ce fleuve immense qui est large comme La Manche au début. Nous avons eu un excellent moment samedi matin, où nous avons fait une halte à Rivière au Renard, un port de pêche à la pointe de la Gaspésie, pour refaire de l’eau et du gasoil. On y a reçu un super accueil, en pleine nuit, et on y a pris la meilleure douche chaude de notre vie, un vrai bonheur après tout ce froid à bord du bateau! »
Mais il restait alors 350 milles de fleuve pour arriver à Québec..
“Oui, on a mis une cinquantaine d’heures pour boucler la remontée. On a eu de la pétole au début et puis… 25 noeuds de vent sous spi, avec une mer hachée qui levait et dans laquelle on a fait des surfs superbes, à 22 noeuds ! Bon, un moment on est partis au lof et on a décidé d’affaler, tout de même. Il y avait un courant de folie contre nous, avec un gros coefficient de marée : parfois six noeuds de courant contraire ! Nous devions alors nous abriter en naviguant sur des haut-fonds, dans quatre mètres d’eau. C’était très instructif. Un excellent repérage dans la perspective de la Québec-Saint Malo ! On a eu notre épisode animalier aussi : nous avons vu plein de bélougas à Tadoussac, c’était assez rigolo.”
Ton programme maintenant ?
“Là on range le bateau, on répare une ou deux bricoles et on renter en France en fin de semaine. Je reviens dans trois semaines pour me replonger dans la course. Place maintenant à Québec-Saint Malo, qui va arriver vite… »
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