Retour à l’équipage pour Armel Tripon en cette fin de semaine avec le Grand Prix Guyader à Douarnenez, qui verra s’affronter quatre Multi 50 et précèdera de quelques jours le Grand Prix de l’École Navale à Brest. Pour le skipper de RÉAUTÉ CHOCOLAT, ce sera surtout l’occasion de tester des voiles neuves, de partager le plaisir de la régate avec des invités… et bien évidemment de progresser encore et toujours dans la connaissance et la maîtrise du bateau avec lequel il sera au départ de la prochaine Route du Rhum – Destination Guadeloupe.
Armel, ta toute récente victoire en solitaire sur la 1000 Milles des Sables est déjà dans le sillage… Ça te plait ce retour à l’équipage sur le Grand Prix Guyader ce week-end ?
« Oui, c’est toujours très sympa et instructif de naviguer en équipage, cela permet d’embarquer des regards extérieurs qui sont souvent précieux pour optimiser de petits détails. L’équipage a évolué un peu par rapport à la même épreuve l’an dernier, notamment parce que Loïs (Berréhar) est parti courir la Transat AG2R La Mondiale en Figaro et qu’il est en ce moment au milieu de l’Atlantique. Au poste de tacticien, c’est le Suisse Simon Koster, qui vient du Mini 6.50 et des multicoques rapides comme les D35 et GC32, qui va remplacer Loïs. Ce sera intéressant, surtout qu’on aura trois adversaires coriaces face à nous avec les Multi 50 d’Erwan Le Roux, de Lalou Roucayrol et de Thibaut Vauchel-Camus. »
Quels autres membres d’équipage seront à bord de RÉAUTÉ CHOCOLAT à Douarnenez ?
« Vincent Barnaud, mon boat captain sera là bien sûr, ainsi que Pierre Brasseur et mon coach Tanguy Leglatin, qui sera cette fois à bord en qualité de naviguant. Tanguy a un œil très sûr, y compris sur les formes et coupes des voiles. Son regard sera précieux. Avec moi comme skipper nous serons donc cinq à bord de RÉAUTÉ CHOCOLAT. Notre voilier Alan Pennaneach nous rejoindra sur le Grand Prix de Brest.»
Quel est le programme à Douarnenez ?
« Comme l’an passé : une alternance de parcours côtiers, de petits régates et de runs de vitesse. Le tout pendant trois jours, de samedi à lundi. C’est toujours très agréable de varier les plaisirs ici. Le cadre est splendide en baie de Douarnenez, c’est juste magnifique pour naviguer.»
L’an dernier, RÉAUTÉ CHOCOLAT avait gagné les runs avec une incroyable pointe de vitesse à 40 nœuds…
« Ah ça c’était un sacré moment ! Tous ceux qui étaient à bord s’en souviennent encore. Mais on n’ira pas aussi vite cette année, les conditions s’annoncent beaucoup plus légères. On est sous régime anticyclonique, il devrait faire beau et le vent sera normalement compris entre 5 et 15 nœuds mais guère plus. Donc non, on ne battra pas ce record-là cette année, mais ce sera sympa quand même de s’étalonner en vitesse. »
Quel est l’objectif de ces deux grands prix, à Douarnenez puis Brest ?
« C’est toujours le même : continuer de progresser, en apprendre toujours plus. Clairement, le bateau est en configuration solitaire : tout est axé sur la perspective de la Route du Rhum, donc on ne sera pas forcément les plus performants en équipage. Là, on va essayer pour la première fois la nouvelle grand-voile, le nouveau J1, le nouveau J2 (voiles d’avant ndr). Les anciennes voiles avaient fait leur temps, c’était nécessaire de les remplacer et il y a toujours des petits ajustements à faire, même si a priori elles tombent très bien, comme j’ai pu le constater à l’entraînement cette semaine. Pour répondre à la question, cette fois l’objectif sportif n’est pas primordial, même si on joue le jeu à fond comme toujours. Et puis on va faire vivre les courses de l’intérieur en embarquant des invités de RÉAUTÉ CHOCOLAT. C’est un des grands atouts de notre sport : pouvoir vivre une course à bord d’un multicoque comme ça, c’est toujours quelque chose qui marque les gens, qui crée des liens. On partage le plaisir et je considère que c’est aussi une chance. »
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